Deux ingénieurs ont la même passion pour les coasters et travaillent main dans la main pour la réfection d’Eurosat – Cancan Coaster.
et l’autre, Patrick Marx, 28 ans, ont une même attraction favorite depuis toujours, soit: Eurosat.
Peter Bläsi était là, il y a 30 ans, quand le fondateur d’Europa-Park Franz Mack a produit les plans d’un grand huit dans le noir et emballé dans une sphère d’argent géodésique devenue l’icône du parc. Patrick Marx, lui a roulé ce train plusieurs centaines de fois. Les fonctions actuelles de chacun sont pour Patrick : chef de projet, quant à Peter, il apporte son savoir-faire.
Ce qui se passe sur le chantier de construction semble maintenant être une opération à cœur ouvert. La vue à vol d’oiseau le montre clairement. Il y a un gros trou dans la balle d’argent. Au centre, il y a le Polygone, la tour d’ascenseur à douze angles, dans laquelle les trains montent de la gare jusqu’à la hauteur de chute. Autour, un dédale de voies. Tout se passe, ou plutôt passe, par cette ouverture. Vider l’intérieur de la sphère des anciens éléments du parcours et faire entrer les nouvelles voies. Un projet dans lequel non seulement l’ingénierie, mais aussi les compétences de contrôle du grutier sont recherchées. Des opérations compliquées lorsqu’il s’agit de faire passer des éléments en acier de plusieurs tonnes, suspendus au câble d’acier et enfoncés profondément dans les entrailles de la sphère, soit à travers les espaces restants entre les rails et les supports.
Le nouveau layout a été développé par Mack Rides, fabricant montagnes russes à Waldkirch et propriétaire d’Europa-Park. « Ce n’est pas vraiment un nouveau parcours, mais plutôt un retraking d’Eurosat. C’était aussi le souhait de la famille Mack, qui voulait préserver ce design courageux et spectaculaire de Franz Mack d’il y a 30 ans », explique Patrick Marx. C’est pourquoi la nouvelle disposition des rails du CanCan-Coaster est fortement semblable à l’original. Soit, environ 900 mètres de rails, quatre minutes de temps de parcours, dont un peu plus d’une minute avec une vitesse de 50 km/h à travers un labyrinthe de rails et de supports.
La sensation de roulement devrait être améliorée
Le fait de se calquer sur le parcours original implique de réintégrer plus de 120 éléments de rails d’environ 20 mètres de long – lignes droites et courbes comprises– dans ce petit volume. Néanmoins, cela devrait améliorer la sensation de roulement. « Les secousses sur le parcours original étaient énormes. La nouvelle version offrira plus de confort. Il restera « sauvage », mais en même temps les sensations seront plus douces pour le corps. En trois sections, la voie ferrée sera complètement modifiée. Au lieu d’une courbe abrupte, elle va monter de huit mètres et redescendre ensuite en pente raide » explique Peter Bläsi, révélant l’un des secrets du nouveau CanCan-Coaster.
Les freins du nouveau parcours seront plus fluides que ceux d’Eurosat
Un autre élément : Le frein brutal, surnommé « Franz-Mack-Gedächtnisbremse » (Bläsi), à la fin du voyage original, où certains d’entre nous ont parfois perdu les dents, dit en plaisantant Peter Bläsi, n’existera plus dans la nouvelle version. Des freins magnétiques amèneront les trains à zéro kilomètre par heure beaucoup plus délicatement.
Peter Bläsi connaît chaque pli, chaque soudure du layout original. À l’époque, dans l’équipe de design de Franz Mack, il était l’homme de la statique. « Pour ce qui avait été imaginé Franz Mack sur sa planche à dessin soit techniquement réalisable, je devais calculer les forces agissant sur la construction pendant l’exploitation et les jambes de force nécessaires pour stabiliser l’ensemble de la construction », explique Bläsi.
La nouvelle piste s’inspire en partie de l’ancienne
La structure de soutien, que Peter Bläsi a calculée et développée pour l’Eurosat à l’époque, reste la base du nouveau CanCan-Coaster. « Il s’agissait également d’une tâche très difficile pour la nouvelle construction, car le nouveau layout devait être planifié dans cette structure porteuse existante.
Environ la moitié des voies de l’ancien layeur ont donc été intégrées dans la nouvelle piste. Les anciens supports des rails de l’Eurosat font pratiquement tous partie du CanCan-Coaster. Seules quelques un ont été ajoutés en raison d’adaptation du parcours », explique Patrick Marx.
La structure portante, ingénieusement conçue par Peter Bläsi il y a trois décennies, entraîne encore aujourd’hui un surcoût supplémentaire pour cette rénovation, car les rails de la montagne russe ne peuvent pas être complètement démontés et reconstruits selon les nouveaux plans. La conversion doit être effectuée par sections « parce que sinon nous aurons un problème avec la statique » (Marx).
La sphère géodésique argentée est autoporteuse
La stabilité du grand huit est assurée par l’interaction des rails et des supports. La surface extérieure, c’est-à-dire la boule d’argent, n’ y est pas intégrée, il s’agit donc d’une structure autoporteuse. La construction de cette montagne russe a été l’une des premières commandes pour le génie civil du bureau de Weiß-Ingenieure à Fribourg en Brisgau. Le début d’une longue coopération, car aujourd’hui encore, Peter Bläsi et son bureau d’études travaillent toujours pour le constructeur de montagnes russes de Waldkirch.
La couverture argentée reste en place pendant les travaux de construction
La possibilité d’enlever complètement la coquille extérieure en argent et d’approcher ainsi la construction intérieure de tous les côtés a également été rejetée. « L’effort aurait été trop long et coûteux. De plus, cela aurait certainement entraîné une sorte de surveillance du chantier par les visiteurs du parc. Nous voulions éviter cela. Et finalement nous voulons garder un effet de surprise. Tout le monde n’a pas besoin de voir ce que nous changeons et faisons de nouveau. Ce qui est dans le noir reste un secret », dit Patrick Marx en souriant.
Cependant, quelques informations ont déjà été données: Le layout, le nom, le look de la montagne russe et de la zone thématique française ainsi que la présence du Moulin Rouge en façade.
Deux attractions en une
La deuxième innovation est d’intégré une expérience de réalité virtuelle, c’est-à-dire un tour avec des lunettes VR, qui transforme le tour usuellement dans la nuit en tour du monde virtuel à part entière. À l’avenir, ces deux attractions seront intégrées sur le même tracé. À cet effet, une gare séparée sera construite avec une voie de manœuvre. Les trains VR sont guidés par un aiguillage vers la piste des montagnes russes dans le noir, selon le principe de la fermeture éclaire. « Parce que les passagers du VR-Coaster ont besoin de plus de temps pour se préparer au voyage en réglant les lunettes VR, nous avons mis en place cette gare supplémentaire. Nous pouvons ainsi garantir une meilleure capacité à l’heure pour tous les passagers », explique Patrick Marx. Un maximum de huit trains pourront circuler en même temps sur la voie ferrée. « En termes de sécurité, ce n’est pas un problème, car nous avons plusieurs sections de freinage. Si un problème technique survient dans un train, les trains suivants s’arrêteront à temps », explique Patrick Marx.
Et quand les premiers passagers seront-ils autorisés à monter dans les trains? Les deux ingénieurs ne précisent pas de date exacte. Marx: « Ce sera vers la fin de l’été. Parce que lorsque le parc rouvrira à Pâques, nous devrons travailler dans des conditions moins favorables qu’actuellement. Parce que les visiteurs du parc ne doivent pas être dérangés par les travaux ».
Photos: @MichaelMack @badische-zeitung
Sources: https://www.badische-zeitung.de/
Traduction: fan2europapark.com